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Tout est relatif
11 novembre 2006

La clé de mes rêves.

Sur une pierre, j’ai découvert une clé prisonnière d’un écrin de velours. Le soleil était haut dans le ciel et dans le lac se reflétait un monde à l’envers. Quand je me suis penchée au dessus de ce miroir liquide pour y contempler mon reflet, j’y ai vu les nuages. C’était comme si la lumière qui me parvenait avait soucieusement évité de m’éclairer. Mon regard ne pouvait voir que la beauté et dans ce décor fabuleux, je ne devais avoir aucune place.
            Alors, je regardais la petite clé raffinée qui scintillait dans ma paume. Son contact était froid et je décidais de la refermer dans son étui. Délicatement, je glissais mon trésor dans la poche de mon sac de toile grossière et le serrant encore dans ma main, j’essayais d’imaginer quelle serrure dorée cette clé pouvait bien ouvrir.
          
Loin devant moi sur l’autre rive du lac, je m’imaginais un château aux tours effilées. Couleur d’ivoire, il s’insérait harmonieusement dans le décor de la végétation luxuriante. Perché sur une colline, son architecture en terrasses fleuries laissait juste apparaître quelques dômes percés de grandes baies de verre. Les murs s’appuyaient harmonieusement contre les troncs centenaires d’arbres gigantesques qui étalaient leurs ramures en un toit végétal qui devait laisser filtrer une lumière tamisée dans l’édifice.
            J’avançais d’un pas en avant pour l’admirer de plus près mais le miroir du lac n’était pas solide et je plongeai dans l’eau glaciale. En tombant, je vis s’effacer au loin le mirage de mes rêves. L’eau me happa sans un bruit et ne me délivra pas de son étreinte. Elle était forte et je n’avais plus la volonté. L’instant me submergea et j’ouvris les yeux pour contempler cet instant qui me semblait le dernier.

            C’est la que je t’ai vu, mon rêve. Si tu avais disparu alors que je plongeais dans l’eau ce n’est que parce que j’avais troublé la surface du lac. Ce que je regardais, c’était l’image, pas l’objet.

dessin4

Dans la vie, il y a ceux qui agissent et ceux qui rêvent. Le rêve est une chose magnifique, mais quand la réalité rejoint le rêve c’est encore mieux, beaucoup mieux. J’ai rêvé que vivait, c’est étrange. La prise de risque en valait-elle la peine, oui sûrement car ce que je vis me donne l’envie de rêver. On peut être gagnant partout, mais l’erreur est humaine et j’ai perdu beaucoup.
          
Il me manque encore une chose, le courage. Le courage de me jeter dans la vie que je désire… mais j’ai peur car cette vie si merveilleuse soit-elle est plus proche du rêve que de ma réalité. Si jamais je réalisait que je n’étais pas à la hauteur, il serait trop tard et alors me relever sera quelque chose de très difficile. Cependant, je sens monter en moi ce désir presque insoutenable… le reste de l’année va être long, très long.

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